Nouvelle année, nouvelle formule. Ville d’art et d’histoire, Saint-Denis a mis les petits plats dans les grands cette année en propulsant ses Marmit Zistoir dans une autre dimension.
Autrefois organisés dans les quartiers et bibliothèques de la ville, ces rendez-vous familiaux et culturels s’installent désormais au cœur des écoles dionysiennes, chaque troisième vendredi du mois.
Kriké ? Kraké ! Voilà 14 ans maintenant que la Ville de Saint-Denis propose à celui qui veut entendre une aventure pas comme les autres, remplie de contes et d’histoires. À vrai dire, tout a commencé à la Médiathèque François Mitterrand, un soir de mars 2011… Dès lors, les récits d’ici et d’ailleurs, de La Réunion et des îles de l’océan Indien, ont pris vie, stimulant l’imaginaire des petits comme des grands.
Avec plus d’une centaine de représentations pour plus d’une centaine de conteurs, ces moments suspendus ont ainsi rythmé les soirées des Dionysien.ne.s, en transmettant des savoirs et traditions, allant jusqu’à chercher le public dans les quartiers, tous sans exception. « On va chercher les gens, on va sensibiliser les habitant.e.s pour les amener aux Marmit Zistoir, avance Ericka Bareigts. C’est tout ce travail d’hyper proximité que nous faisons pour attirer les gens à la culture. »
Cette année, Saint-Denis, Ville culturelle, réinvente ses Marmit Zistoir. À 14 ans, il était temps d’évoluer. Et qui dit nouvelle formule, dit nouveaux lieux. Jusqu’ici, Marmit Zistoir sillonnait les quartiers de la ville chaque mois, offrant des moments de partage et de transmission culturelle. En 2025, Marmit Zistoir part à la conquête des écoles du chef-lieu.
En s’installant au cœur des établissements, Marmit Zistoir s’inscrit pleinement dans le projet phare de la mandature : l’École du Bonheur, qui vise à favoriser la réussite éducative et l’épanouissement des enfants. L’idée ? Valoriser l’oralité créole, le plaisir d’apprendre et la découverte culturelle.
Cette nouvelle formule répond ainsi à un enjeu plus large, celui d’ouvrir les écoles sur leur quartier, véritable lieu de vie, y compris en dehors du temps scolaire. Une école dont les grilles ne se ferment pas une fois la cloche sonnée, et qui se transforme en un lieu de partage, de découverte et de rencontre.
« Les histoires sont pour les enfants mais aussi pour leur famille, parce que Marmit Zistoir, c’est avant tout une histoire de famille, explique Ericka Bareigts. Au-delà de cela, on aime quand l’école est ouverte au monde. Cela va aider les parents à participer au parcours éducatif des enfants. L’école est et doit continuer à être un espace bienveillant. Avec Marmit Zistoir dans les écoles, on va être sur une belle fête du conte. »
Dans son chapeau de nouveautés, Marmit Zistoir réserve encore des surprises. Désormais, les séances auront lieu chaque troisième vendredi du mois, après l’école, dans un établissement différent à chaque édition. Et pendant les vacances, les Marmit Zistoir reprendra son format itinérant sur des places publiques dans les quartiers.
Si l’école est le lieu d’accueil, l’événement reste gratuit et ouvert pour toutes et tous, et pas uniquement pour ceux qui fréquentent l’établissement. Le premier rendez-vous se tient ce vendredi à l’école Bory de Saint-Vincent, dès 18 heures, où les familles et enfants auront le privilège de plonger dans l’univers du conte avec Léone Louis et Daniel Hoarau, deux figures du patrimoine oral réunionnais.
Photos DR
LE CALENDRIER À RETENIR
Mars : Ecole Bory de Saint-Vincent (La Bretagne)
Avril : Ecole élémentaire de Bois de Nèfles
Mai (hors école) : Parking Chambly (Marcadet)
Juin : Ecole de la Chaumière
Juillet (hors école) : Forum de la Mairie annexe de Ste-Clotilde
Août (hors école) : Jardin Toutkoulèr de la Providence (devant Château
Morange)
Septembre : Ecole du PK7 à Saint- François
Octobre : Bèl Marmit Zistoir à l’École Gabriel Macé (La Source)