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Sydney, la ville de tous les possibles

Pour bon nombre d’aventuriers, l’Australie est apparue comme la terre promise, la terre de tous les défis où tout est encore possible. A l’extrémité est de ce continent de l’hémisphère sud, une ville alimente tous les fantasmes : Sydney est la ville la plus importante d’Australie mais aussi la plus ancienne. Bâtie autour de l’un des plus beaux ports naturels au monde, le Port Jackson, il est l’un des lieux les plus spectaculaires pour l’emplacement de cette ville fascinante. Grâce à son climat tempéré et ensoleillé, Sydney est populaire toute l’année grâce à ses loisirs en plein air et son style de vie décontracté.

 

Avec une population de près de 4 millions d’habitants, Sydney s’étend sur 1120 kilomètres carrés. Ville résolument tournée vers l’océan, d’accès facile, on s’y déplace aisément, en transports en commun, en train, en bus mais aussi en ferries, depuis les nombreuses baies environnantes. Le port et les rivages de la baie de Sydney attirent irrésistiblement tous les citadins de Sydney. La variété des plages, des petites criques pittoresques qui jalonnent le littoral ainsi que les nombreux parcs en bordure des côtes où il fait bon se détendre loin du tohu-bohu du centre urbain sont pour beaucoup dans la réputation de cette ville. La baie, traversée de part en part par les ferries et les nombreux bateaux de plaisance et yachts qui la sillonnent pendant les week-ends, est le rendez-vous des promeneurs qui aiment se promener aux abords du port. L’océan Pacifique et les nombreuses plages de sable fin des côtes nord et sud bordées de villas, de grands parcs nationaux et de forêts, donnent à Sydney un art de vivre incomparable et une culture estivale.

L’Opéra, symbole culturel de renommée mondiale

Réduire Sydney a son art de vivre c’est aller un peu vite en besogne et oublier les richesses culturelles qui la composent avec notamment son opéra à l’architecture si particulière, les arts et spectacles de la rue, les théâtres, les musées et galeries d’art.
Emblème de Sydney, le “Sydney Opera House”, est un bâtiment dont le toit reflète à la fois l’image d’un grand voilier, d’une vague s’agitant sur l’océan ou bien d’un coquillage, … mais chacun peut y voir ce que son imagination lui suggère.
L’Opéra de Sydney est situé sur le promontoire de Bennelong Point, et offre une vue imprenable sur le port. Et si aujourd’hui, il est devenu l’attraction touristique la plus populaire de Sydney, sa gestation fut semée d’embûches et durera quatorze années.

C’est à un architecte danois, Joern Utzon, que l’on doit la réalisation de ce bâtiment. Choisi parmi plus de 220 soumissionnaires, le design du bâtiment proposé par Joern Utzon attira les décideurs par sa beauté, sa créativité, son style révolutionnaire et son originalité. Ce fut donc 14 ans après le début des travaux qu’eut lieu l’inauguration officielle, le 23 octobre 1973 par la reine Elizabeth II. C’est le premier bâtiment à utiliser le silicone comme élément structurel et des surfaces vitrées suspendues sur une grande échelle. La baie vitrée centrale, de plus de 34 m de hauteur, est suspendue sans support intermédiaire. La construction de cette oeuvre architecturale ne fut pas aisée ; en effet, Le concept proposé par l’architecte ne comportait pas de plans détaillés ni de références aux techniques de construction nécessaires pour la réalisation de la structure du toit en forme de coquillage. Les ingénieurs durent revoir totalement la conception du toit lors de la première phase de la construction en 1959.

La deuxième phase, qui comprenait la construction du toit redessiné, débuta en 1962 et ne fut pas complétée avant 1967, en partie en raison d’une mésentente entre l’architecte et le gouvernement de Nouvelle-Galles du Sud qui entraîna le retrait de l’architecte de ce projet en 1966. La dernière phase de la construction, qui comprenait la finition intérieure, fut donc entreprise en adoptant des matériaux non approuvés par l’architecte, et cela afin de diminuer les coûts de construction.

Centre artistique le plus fréquenté à travers le monde, le Sydney Opera comprend quatre auditoriums pour un total de 5.100 places. Il présente, outre des opéras, des concerts de musique classique, des ballets, des pièces de théâtre et des projections de films. On se retrouve dans un monument voué à l’art et tous nos sens sont mis à contribution. Il est également possible de se détendre dans l’un des nombreux restaurants en plein air qui font face à la baie. L’espace extérieur, à la “proue” du bâtiment, est le théâtre de plusieurs spectacles musicaux publics, et de nombreux artisans viennent à l’occasion y vendre leurs productions. En mars 1999, une cinquième salle fut ouverte, procurant un endroit plus intime, idéal pour les petites productions théâtrales et musicales et les troupes de danse. Cette nouvelle salle se retrouve directement sous la plus grande salle du monument.
Durant les 14 ans de la construction de l’Opéra de Sydney, 102 millions de dollars australiens furent engloutis dans l’aventure (ce montant n’inclut toutefois pas l’orgue ni l’ajout de la cinquième salle) et fut presque entièrement financé par une loterie organisée par l’État. Malgré les difficultés rencontrées, ce monument fait la fierté de l’Australie.

C’est avec Darling Harbour que l’Australie bascula dans l’ère industrielle en 1815, avec l’ouverture de son moulin à vapeur. Pourtant le quartier des docks sombra ensuite dans une désolante décrépitude. Ce n’est qu’au début des années 80 que Sydney fit face à une demande pressante pour re-développer la zone du Port de Darling. La réhabilitation des lieux visait à créer, en bordure de la mer, un vaste complexe de boutiques, de restaurants, de clubs, de centres d’exposition et de divertissement, le tout situé juste à côté du centre-ville.

Même si la distance entre les deux zones est courte, le Gouvernement devait tenir compte de différentes options de transport, à savoir : le transport léger sur rail, un prolongement du système de métro et le monorail. Après quelques années de discussion, on choisit le monorail comme étant l’option la plus viable. En juin 1988, le Monorail de Sydney est entré en opération avec seulement 5 stations et un circuit de 3.6 km entre le Port de Darling et le centre-ville de Sydney. Aujourd’hui, le Monorail de Sydney a 8 stations.

Le Harbour Bridge, surnommé “The Coathanger“ (porte manteau) est cher au cœur des “sydneysiders”. Il relie la rive Sud à la rive Nord de la baie sur la Paramatta River en son point le plus étroit, ou alors le centre de Sydney au centre des affaires. La première pierre du pont fut posée le 26 Mars 1925. Après le test de la structure (passage de 72 locomotives à vapeur), Sa construction s’acheva en 1932 (les cérémonies d’ouverture eurent lieu précisément le 16 Mars 1932) et coûta 20 millions de dollars.
1.400 personnes travaillèrent à sa construction et il coûta la vie à 16 d’entre elles. Le “père du pont”, l’ingénieur John Bradfield, supervisa pendant plus de 20 ans tous les aspects de sa conception et de sa construction. La route qui emprunte le pont porte son nom en son honneur.

Au pied du Sydney Harbour Bridge se trouve le quartier appelé “The Rocks”. C’est le berceau de la nation, et premier quartier construit en Australie par les premiers colons dans les années 1820 – 1830. C’est aussi le premier point de peuplement européen de Sydney choisi par le gouverneur Phillip. Il fut longtemps un endroit sordide, repaire de forçats, de prostituées et de gangs. Jadis les “convicts” (bagnards) venus d’Europe y étaient détenus et c’est de là que l’histoire de l’Australie est née. Le quartier des Rocks est le plus vieux quartier de Sydney, situé en face de l’opéra et en dessous du Harbour Bridge, c’est une pointe rocheuse à l’ouest de Circular Quay.
Le “Down Town” (centre-ville) de Sydney est une ville multiple où l’architecture contraste : aux structures solides des bâtiments victoriens se juxtaposent des “toasters” (grattes-ciel) aux lignes épurées, de verre et d’acier !

Le monorail se faufile en silence entre les immeubles aux couleurs vives pour desservir l’ensemble du “Central Business District” (quartier des affaires). La ville est un entrelacement de circulation où l’on passe aisément d’un bâtiment à un autre à travers des passerelles vitrées. En jetant un coup d’œil en l’air, on se rend compte que nous nous trouvons sous une autoroute, un train ou encore un monorail qui passent, mais la nuisance sonore ne nous atteint pas.

C’est le cœur économique de la nation ; sa mosaïque ethnique contribue largement à son dynamisme, bien que n’étant pas la capitale. Sydney éblouit le monde entier avec son urbanisme et son architecture qui se fondent dans les éléments naturels. Son climat et la beauté de ses sites naturels offrent d’infinies possibilités de loisirs, tout comme son riche éventail d’évènements culturels qui en font une destination de rêve.

Culture balnéaire et tradition du surf australien ont pris naissance sur les plages entourant Sydney. Evadez-vous à North Beaches ou même en plein été il n’y a pas grand monde, et si vous préférez les bains de foule, optez pour les plages plus connues, comme Bondi ou Manly. Les surfers en quête de vagues type beach break, trouveront de quoi rassasier leur soif de sport et de sentations. Un paradis sportif qui se trouve à 25 minutes du centre-ville.

Texte et photos : Pierre Marchal

Pierre Marchal

Après avoir exercé onze ans comme journaliste au Quotidien de la Réunion, fondateur de l’agence photographique MozaikImages regroupant 95 auteurs dans l’océan Indien mais aussi au Japon et en Australie, Pierre Marchal a opté en 2005 pour une activité free-lance lui permettant de se consacrer à son sujet de prédilection : l’être humain. Anakaopress est née. Aujourd’hui à la tête du magazine de sport Gadiamb et de Paradise Island, Grenadine est un nouveau challenge. Tél : 0692 65 79 95 Mail ; marchal@anakaopress.com

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