En 1788, Ombeline Gonneau-Montrbun et son époux, Henri-Paulin Panon-Desbassayns, s’instal-lent à Saint-Gilles-les-Hauts dans une grande maison en pierre qui est presque la copie conforme de la maison bâtie 10 ans plus tôt par son père sur la Chaussée royale.
Même plan massé, même distribution intérieure symétrique, mêmes varan-gues à lourdes colonnes, même toiture terrasse en argamasse. Cette dernière est destinée à parfaire le séchage du café avant son conditionnement dans des sacs de vacoa. Des trois maisons construites par Gonneau et Panon-Desbassayns, celle de Saint-Gilles-les-Hauts qui abrite le musée de Villèle est la plus authentique, témoin essentiel des liens qui unissent Bourbon au comptoir de Pondichéry au XVIIIème siècle.
Pondichéry
A la fin du XVIIème siècle, les Français prennent possession du village de Pondichéry au nom du roi Louis XIV. Installé au cœur d’une région productrice de textiles, les célèbres “indiennes”, ce comptoir commercial connaît une phase d’expansion importante de 1700 à 1760. La ville apparaît le long du golfe du Bengale avec un plan en damier. Bourbon et Pondichéry entretiennent des relations commerciales étroites.
La rivalité entre Français et Anglais pour le contrôle du Sud de l’Inde sera fatale à Pondichéry. En 1761, la ville est détruite par les Anglais. Rendue à la France en 1763, Pondichéry renaît peu à peu de ses cendres. Les maisons d’Européens reconstruites à cette époque s’inspirent du goût néoclassique alors à la mode en France.
Photos Pierre Marchal