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Le Silo À l’Éperon

Il était une fois, blotti au creux d’une ancienne usine sucrière de l’Eperon, un restaurant bistronomique aux saveurs métissées d’une méditerranée péi. Epanoui par le luxuriant d’un patio végétalisé, le Silo marque de son cadre industrielle et baroque le raffiné d’une cuisine aux délicates attentions.

L’arcade fleurie presque excentriquement encadre la masse d’une porte de bois tout juste entrouverte sur le verdoyant d’un petit jardin pisciné où Zamioculcas et Hibiscus se laissent toiser par les palmiers ombrageurs. A la tentation d’y glisser un regard se substitue bien immédiatement le rêve d’y prolonger le pas et la silhouette. Chatoyance du soleil et discrétion d’alcôves moelleuses font hésiter entre la terrasse aux parasols et le salon en atmosphères intimistes. Au plafond de la pièce de vie, un lustre plumes d’autruche tout en camaïeux bois de rose rivalise de légèreté avec le cossu des banquettes alignées. Fauteuils en velours cosy et chaises design associant cuir au fer forgé encadrent ici et là des tables discrètement réparties sous quelques suspensions de rotin et luminaires d’inspiration Factory. La vaisselle est subtilement choisie, tout en sobre et chic, l’accueil se décline en simplicité bienveillante et spontanée laissant au visiteur l’étrange sensation d’un chez soi magnifié. Certains détails « vintage » s’abandonnent au décor, au mur une toile photo sublimant le galbe noir et blanc d’un buste féminin tout juste relevé de quelques pivoines saumonées. L’échappée se poursuit à la cadence d’un parquet d’origine venu exalter la chaux « ton sur ton » des parois murales. A la magnificence d’une décoration imaginée par Véronique Rouquier ( VéroDéco) s’oppose et s’impose le lointain d’une histoire déclinée, comme pour mieux défier le temps et rapporter à la modestie de la condition humaine, la déclaration des droits de l’homme traduite en créole bourbon interroge le respect de l’autre. Le service se propose aux petits soins, Laurence Canavaggio, propriétaire avec 2 associés de cet établissement de charme vous partage en confidence l’histoire des lieux, la magie de rencontres et l’audace d’un projet longtemps convoité…Autrefois investie pour ancrer un premier mariage, la demeure se mue en restaurant à la faveur d’un nouvel engagement de cœur : CYril et LAUrence épanouissent le CYLAU devenu SILO eu égard à la fonction native des lieux. Ouvert en novembre 2021, cette pépite gustative décline sa carte sur ardoise au gré de produits frais et locaux. Le Chef Nicolas Lebon et sa brigade officient autours de plats délicieusement mis en scène. Que ce soit en accompagnement d’un tartare de Dorade à la purée mauve, d’un civet de cerf aux tagliatelles, d’un millefeuille praslin et ananas déglacé au rhum ou d’une tarte déstructurée au tangor et butternut la jeune sommelière saura guider le choix d’un nectar pour éveiller en délicatesses papilles et succulences appétentes. Il était une fois à l’Eperon, une usine sucrière vestige d’un temps révolu, devenu depuis peu chrysalide enchanteresse d’un trésor des sens : le Silo …

Texte : Nadine Gracy
Photos :  Pierre Marcfhal
Le Silo
38 rue Fond Generese
Village artisanal de l’Eperon
97435 Saint-Paul
tél. : 0262 27 76 24
lesilo@lesilo.re
www.lesilo.re

Pierre Marchal

Après avoir exercé onze ans comme journaliste au Quotidien de la Réunion, fondateur de l’agence photographique MozaikImages regroupant 95 auteurs dans l’océan Indien mais aussi au Japon et en Australie, Pierre Marchal a opté en 2005 pour une activité free-lance lui permettant de se consacrer à son sujet de prédilection : l’être humain. Anakaopress est née. Aujourd’hui à la tête du magazine de sport Gadiamb et de Paradise Island, Grenadine est un nouveau challenge. Tél : 0692 65 79 95 Mail ; marchal@anakaopress.com

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