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La maison d’Edith

Havre de paix à La Montagne

Protégée par un écrin de verdure, cette ancienne maison créole construite en 1867, située à 10 minutes de Saint Denis possède un charme incommensurable. Son jardin à la Créole, ses tonnelles, la demeure ornée de ses magnifiques escaliers en pierre de taille embrassent l’océan à perte de vue. Qu’attendez-vous pour y faire une halte ? Loin du tumulte de la capitale.

La maison d’Edith fait partie de ces demeures créoles au charme d’antan. Nichée sur les hauteurs de la Montagne, dominant le chemin de la Vigie, l’ancienne bâtisse regorge d’anecdotes, témoignages du passé. Les propriétaires actuels, François Mas, petit-fils d’Edith Commins et sa compagne Frédérique, l’entretiennent avec amour et proposent aux visiteurs une formule gîte et table d’hôte pour une expérience hors du commun. Un véritable bond dans le passé avec tout le confort.

La petite allée bordée d’arbres flamboyants depuis le chemin Commins ne laisse en rien présager qu’au fond d’une impasse, une villa d’époque résiste encore à l’urbanisation croissante. Mais la demeure, classée au patrimoine réunionnais, résiste tant que faire se peut. Encore combien de temps ? Un temps qui semble s’être arrêté une fois la terrasse franchie. La vue qui s’offre à vous est à couper le souffle. Havre de paix, la nature est généreuse et luxuriante. Les vestiges du passé sont partout. Un puits en pierre, d’anciens outils du moulin, des arbres centenaires rappellent au visiteur la richesse du patrimoine d’une ère révolue. A l’intérieur de l’imposante bâtisse, les pièces ornées de parquets d’époque se jouent des tomettes rectilignes. Les meubles viennent jouer les trouble-fête, superposant les années comme autant de styles chahutés pour une joyeuse cacophonie, ajoutant un peu plus à l’originalité des lieux. Les souvenirs s’entremêlent, les objets sont autant ……

C’est une maison vivante, chaleureuse qui rime avec doueur de vivre, élégance et sérénité. On s’y sent bien. On a envie de prendre possession des lieux, prendre le thé sous la tonnelle, boire un café dans la cuisine rouge Coca-Cola, déjeuner sur la terrasse face à l’océan pour enfin se prélasser au bord d’une splendide piscine.
Qu’attendez-vous pour franchir le palier et oser remonter le temps. François et Frédérique sauront vous accueillir dabs leur maison de qualité labellisé 4 épis aux Gites de France pour ses chambres de charme et de prestige.

Texte et photos : Pierre Marchal

La Maison d’Edith
59 chemin Commins à La Montagne
Téléphone : 0692 69 66 05
Email : maisondedith@gmail.com
Site : https://www.maisondedith.com

Une demeure chargée d’Histoire

La vie d’autrefois entre exploitation agricole, usine de choka, et jardin créole
1866 : La maison daterait de cette époque. Le premier propriétaire était Monsieur Oscar de Jouvancourt. Ce dernier la cède à Monsieur John PIAT, d’origine Mauricienne.
La propriété était à l’époque couverte de filaos et de choka que les créoles appellent «cader» .
1925 : Henry Pelte et son épouse, les parents d’Edith, qui rachètent la propriété à leur retraite afin d’y installer une petite usine pour exploiter l’aloès comme on le faisait sur l’ile soeur..
A cette époque, la propriété faisait 150 hectares. La maison était en très mauvais état.
1926 : Freddy Commins et sa jeune épouse Edith rachètent la propriété aux parents et s’y installent.
1929 : Chute du cours de l’étoupe – L’exploitation s’arrête. Freddy va travailler à la sucrerie de Bois-Rouge comme ingénieur mécanicien. Edith elle tombe malade à cause de l’insalubrité du climat de l’époque. Il lui est conseillé de s’installer à la Montagne ou l’air est meilleur. Ils déménagent à la Montagne.
1934 : ayant dédommagé frères et soeurs, la propriété PELTE, devient propriété Commins
Avec beaucoup de courage et sans argent ils durent trouver un travail adapté.
C’est un ami qui leur suggéra d’exploiter à nouveau l’aloès.
Le moulin Cader etait né
Avec beaucoup de courage tout en élevant leurs 6 enfants, le couple Commins s’est investi de plus en plus dans la fibre d’Aloès.
1934-1939 : les mains des homes sont remplacés par des « gracieuses mécaniques » et les chemins améliorés our atteindre les aloès.
1939-45 – La clientèle demande de l’étoupe; Il fallut alors inventer un genre de peigne qui transformait les fils en étoupes, vendues au kilogramme
Puis vint le jour où on leur réclama de la ficelle pour attacher les bêtes.
La fabrique de ficelle a été apprise par quelques dames des Avirons qui ont été envoyées par Mr Fort pour faire l’apprentissage des employées du Moulin Cader.
Les réparations l’usine étaient faites par un vieil ouvrier mauricien qui passait son temps entre l’usine (le moulin cader) et la corderie installée au-dessus de la maison sur une grande étendue de terrain plat.
C’était l’époque de commandes nombreuses de « cordes à cochons » que les boutiques d’alors vendaient à la population qui possédait un ou plusieurs cochons dans la cour.
Avec la pénurie de cordes pendant la guerre, de la ficelle on passa à la fabrique de cordes de tous calibres qui ont servi aux empaquetages divers et également à la décoration des intérieurs créoles qui «passaient commande» pour les fauteuils, un bar, des tabourets, des tables recouvertes de verre, des miroirs… toutes sortent de choses ravissantes confectionnées avec goût par Freddy et surtout Edith qui passait son temps entre la maison, ses 6 enfants, les jardins potagers, fruitiers ou d’agrément et à la fameuse «corderie» ou tous la respectaient et l’aimaient.
A cette époque, la fabrique prit une grande extension d’où une annexe créée dans les hauts de Saint Gilles les Bains sur la propriété de la famille Villèle, appelée aussi « Moulin Cader ».
Cela dura jusqu’en 1950 car la maladie d’Edith d’une part et la reprise d’activités après la guerre ont eu raison de l’entreprise artisanale qui dut arrêter ses fabrications en laissant place aux importations de ficelles, cordes et cordages qui arrivaient de l’extérieur à moindre frais.

Pierre Marchal

Après avoir exercé onze ans comme journaliste au Quotidien de la Réunion, fondateur de l’agence photographique MozaikImages regroupant 95 auteurs dans l’océan Indien mais aussi au Japon et en Australie, Pierre Marchal a opté en 2005 pour une activité free-lance lui permettant de se consacrer à son sujet de prédilection : l’être humain. Anakaopress est née. Aujourd’hui à la tête du magazine de sport Gadiamb et de Paradise Island, Grenadine est un nouveau challenge. Tél : 0692 65 79 95 Mail ; marchal@anakaopress.com

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